養生 Yang Sheng, La vie engendre la vie...
" En Chine, depuis l’Antiquité, résonne cette brève phrase que les Chinois se transmettent de génération en génération, phrase qui tire son origine du Livre des Mutations, le Yi Jing, premier ouvrage de la pensée chinoise, rédigé 1000 ans avant notre ère, auquel se réfèrent aussi bien le taoïsme que le confucianisme. Cette formule se compose de 4 caractères, percutants comme des coups de cymbales :
生生不息 Sheng-sheng-bu-xi, ce qui signifie: « La vie engendre la vie, il n’y aura pas de fin. » (...)
François Cheng, Cinq méditations sur la mort, Albin Michel 2013, pp. 69 et sq.
生生不息 Sheng-sheng-bu-xi
-évoque le cycle perpétuel de la vie, où chaque forme de vie contribue à l’émergence de nouvelles vies, sans fin et où chaque fin est un nouveau commencement.
C’est une expression qui reflète la continuité et l’interconnexion de la vie.
生 - shēng :
-naître, vitalité, subsistance, accroissement, développement,
-vie, vivant, poussée de vie: celle que l 'on reçoit et dont on profite pour s'élancer, celle que l on donne et dans laquelle on se se prolonge, sous une autre forme.
La pensée Taoïste compare la Voie - Tao 道 à un fleuve.
Celui-ci, avant de se jeter dans la mer, semble suivre un cours irréversible, en pure perte. En réalité, durant son écoulement, une partie de ses eaux s’évapore, et se transforme en nuages, pour retomber en pluie sur les montagnes, qui vont réalimenter le fleuve à sa source.
生生不息 Sheng sheng bu xi « La vie engendre la vie, il n’y aura pas de fin. »